lundi 17 septembre 2007

Google.com : 1997-2007, une société qui bouleverse et dérange

Publié le 16 septembre 2007 17:48:06 par zdNet.fr

Il y a dix ans, le 15 septembre 2007, deux étudiants de l'Université de Stanford en Californie, Larry Page et Sergey Brin, déposaient le nom de domaine Google.com qui pointerait fin septembre 1998 (date de création de la société) vers un moteur de recherche qui allait devenir une des sociétés les plus prospères (chiffre d'affaires de 13.4 milliards de dollars en 2006) et une des success story fulgurantes désormais liée au développement d'Internet.

Cet anniversaire symbolique, certainement fêté dans la liesse par l'ensemble des bureaux de Google et de ses partenaires, arrive à un moment où beaucoup s'interrogent sur l'hégémonie de cette multinationale de l'intermédiation qui a bousculé les usages du web et a entrepris de s'étendre sur des axes transversaux comme la publicité ou les statistiques en ligne qui augmentent sa compréhension des comportements des internautes.

Si côté utilisateur Google apporte des services innovants, la productivité et la réactivité de la firme de Mountain View ont bouleversé le fonctionnement des autres acteurs du web.
Outre les rumeurs croissantes de sortie du gPhone, dont The Economist évoque l'hypothèse d'un ciblage de masse –implémentant évidemment les applications Google pour mobiles– qui laisserait à l'iPhone (dont Apple qui d'annoncer le million de ventes en 74 jours !) sa clientèle haut de gamme, la firme de Mountain View a une actualité controversée.

La suite logicielle en ligne Google Apps vise le marché des entreprises

La sortie imminente (avant la fin septembre) de Presently, le PowerPoint de Google, attise les foudres de Microsoft [source : The Inquirer]. Si la concurrence est sévère entre les deux multinationales en termes de parts de marchés et de pénétration web, leurs rapports sont devenus tendus depuis que Google a entrepris la virtualisation des applications de traitement de textes et de tableur, qui sont la marque de fabrique de Microsoft.
L'ajout d'une application de présentations par diapositives, brique logicielle finale d'une suite bureautique, arrive dans un contexte où Google se lance sur le marché des entreprises, dans les domaines du SaaS (Software as a Service) –externalisation des logiciels– et des bureaux virtuels. Pour toucher ces nouveaux marchés –et acquérir une légitimité dans un secteur occupé par les acteurs historiques de l'informatique et la bureautique–, Google s'est associé à CapGemini, spécialiste de l'infogérance, pour commercialiser sa suite bureautique en ligne Google Apps Premier Edition, un service qui vient directement concurrencer Office Live.

Protection des donnés privées

Mais le sujet le plus déterminant au niveau des futurs développements des nouveaux médias est la question de la vie privée. Peter Fleischer, responsable de la protection des données privées chez Google, vient de demander, au cours d'une réunion organisée par l'Unesco, la mise en place de "standards internationaux de protection des données privées" basées sur les 9 principes de respect des données privées édictés par l'APEC (Coopération économique pour l'Asie-Pacifique).

En réaction, Marc Rotenberg, directeur exécutif de l'EPIC (Electronic Privacy Information Center), indique sur son site que la protection des données serait moins restrictive, et déclare dans le Washington Post que la demande de Google de mise en place de standards internationaux des données privées, alors qu'elle est l'objet d'une enquête pour violation des standards globaux de données privées, équivaut à voir un contrevenant attrapé pour excès de vitesse faire la demande d'une politique globale de regulation de la vitesse.

L'analogie est d'autant plus intéressante que Google s'est fait une spécialité de prendre de vitesse les autres acteurs majeurs du web. La question des données privées est devenue capitale après l'acquisition par Google de la régie publicitaire DoubleClick. Ce point est suffisamment déterminant pour être au centre des débats, mais on oublie trop souvent de mentionner que les concurrents les plus directs de Google (Yahoo et MicroSoft) étaient sur les rangs et qu'ils ont acquis d'autres régies peu de temps après pour occuper un secteur croissant.
Sans oublier que Google a été le premier moteur à limiter volontairement à dix huit mois la durée de conservation des données de connexion, suivi peu après par les autres acteurs de l'internet.

Un article récent du JDD, intitulé Qui a peur du grand méchant Google? citait Olivier Andrieu, spécialiste des moteurs de recherche et éditeur du site abondance.com : "Google collecte une masse de données inimaginable. Ils me connaissent mieux que moi-même", et indiquait que l'utilisation des services de Google (recherche, compte mail, visionnage de vidéos, achat en ligne, recherche sur son ordinateur...) permettaient d'extraire des données offrant aux annonceurs des publicités toujours plus ciblées.

Une analyse globale de cette multinationale du web amenait The Economist du 1er septembre à faire sa Une sur "Qui a peur de Google ?" parodiant la page d'accueil du moteur de recherche (dont Silicon.fr propose une traduction complète).


Il y enfin un domaine dans lequel Google est imbattable : la communication autour de la marque. dernier projet en date : le concours Google Lunar X Prize, qui récompensera jusqu'à 30 millions de dollars l'entreprise qui enverra un robot sur la lune, s'y déplacera et enverra des images et films de ses pérégrinations. Une réelle motivation pour les scientifiques aventuriers (pour rappel, Adler avait traversé l'Atlantique en avion dans le cadre d'un concours similaire) et une bonne promotion pour l'application Google Moon...même si dans l'immédiat il y a plus de chances de voir les lancements de fusées sur Google Maps que de recevoir des images de la lune !

Pour paraphraser Brian 'Bex' Huff, peut-être que la vraie richesse de Google, c'est nous ?

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2 commentaires:

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18 septembre 2007 à 14:42  
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28 février 2010 à 06:48  

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